1/ 1941-1943 : Gazogène Rodolausse – présentation


On assimile gazogène et guerre de 1939-1945 (ou plutôt la période de l’occupation et du gouvernement de Vichy de 1940 à 1944). La pénurie de carburant a fait revivre une technique déjà ancienne, plus connue sous le nom de moteur à gaz.

Il y eut même des autorails Panhard au gazogène. Mais cette technique était antérieure à la guerre, rappelons-le.

Rodolausse disposait de la technologie pour fabriquer des gazogènes. Ainsi, son modèle a été présenté à Toulouse au Secrétariat d’État à la production industrielle en 1942 afin d’être homologué, ce qui fut fait et attesté par le certificat reproduit ici. Le modèle est classé B, c’est-à-dire fonctionnant au charbon de bois.

Vers 1920, Georges Imbert (1884- 1950) invente le gazogène à bois, très utilisé en Europe jusqu’à ce que le pétrole devienne plus économique. Les gazogènes libèrent le moteur à gaz de la dépendance de l’usine à gaz. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne ayant fait main basse sur une grande partie de l’essence et sur tout le charbon, les gazogènes sont de retour, ajustés aux flancs des camionnettes ou installés sur les automobiles particulières.

Avec la pénurie d’essence, toute la France s’est mise au gazogène, ce qui impliquait d’ajouter à l’automo- bile ou au camion, une installation extérieure bien caractéristique.

Les catégories de production sont classées en cylindrée-minute : moins de 2500 litres, 2500 à 4000, 4000 à 6000. Pour ces trois catégories où se situe l’engin Rodolausse, les poids doivent être de 350, 400 et 500 kg.

Qu’était réellement ce générateur ? Nous n’avons pas de dessin, ni de photographie. Mais vraisemblablement une technique assez simple : foyer, cuve, récupérateur du gaz, filtrage avant injection dans les moteurs qui sont modifiés pour carburer au gaz pauvre.