1/ Historique du monte-paille

Sommaire

1/ Historique du monte-paille

3/ documentations commercialess

3/ Documentations commerciales : Eloi et Georges

4/ Revue de presse : articles, annonces, marché de l’occasion…

5/ Iconographie (photos anciennes, récentes, vidéo)

 


Historique du monte-paille (voir également la page consacrée aux brevets pour ce produit).

Première mention commerciale du monte-paille (Dépêche du Midi 3 mars 1901)

La liste des brevets déposés est longue. Dans ceux qui sont répertoriés l’Institut national de la propriété industrielle (INPI) pour le machinisme agricole, cela commence en 1903 avec un « fourche métallique articulée, pouvant s’adapter à tout tablier sans fin d’élévateur de paille » Mais le brevet a effectivement déposé en 1900. Cela se poursuit dans le domaine des monte-paillle : 1903, 1905, 1906, 1907, 1913, date à laquelle l’invention est stabilisée et continue sa vie dans le monde de l’agriculture.

Pendant des décennies, le monte-paille (en fait une gamme avec plusieurs variantes et des accessoires facilitant le travail des agriculteurs) a procuré à l’entreprise un plan de charge et une rentabilité certaine.

1900 -1933

Pendant plus de trente ans une succession de brevets vient perfectionner le monte-paille, ce tapis roulant qui permet de créer aisément des meules en épargnant la peine des hommes.

Le monte paille existait déjà; mais l’apport de la maison Rodolausse avec des brevets nombreux qui perfectionnent la machine, qui en facilite l’utilisation permet à Eloi Rodolausse de se dire inventeur du monte-paille tel qu’il l’a transformé.

La « sauterelle », nom générique donné à toutes ces machines qui font monter les charges, fera la fortune d’Éloi Rodolausse. Le produit évoluera, ce que prouvent les brevets successifs, sans que l’apparence extérieure change significativement. Les inventions portent sur la possibilité de replier le tapis roulant, la possibilité de modifier l’axe de charge pour construire des meules sises sur le côté, puis après 1931, inventés par Georges Rodolausse, des systèmes pour encore améliorer le monte-paille.

En 1931, prenant la suite de son père, Georges Rodolausse dépose plusieurs brevets d’un monte-gerbe (voir page « documentations » et page « brevets« . Nous ne sommes plus dans la paille comme au début du siècle, mais dans appareil plus complexe qui tient compte des avancées technologiques du monde des batteuses.


La démarche d’Eloi Rodolausse  ?

1901 : Depêche du Midi : annonce de recrutement (vraisemblablement pour les monte-paille)

Pendant un temps (fin du XIXe siècle), Pierre et Eloi réfléchissent à ces monte-paille et en quoi ils peuvent être améliorés. Ssigne évident en 1901, les petites annonces de recrutement sont nombreuses, ce qui témoigne du développement du produit. Effectivement, c’est la surprise car le 3 mars 1901, une petite annonce (ci-dessus- dans la Dépêche fait connaître le monte-paille dont c’est la première publicité, mais qui, à en lire le texte, suggère que déjà nombre d’exploitants l’ont adopté.

A cette même date de 1901, Rodolausse est récompensé (médaille) au concours de la Société agricole de Montauban.

1901 : médaille au concours de la Société agricole de Montauban

Mais la chronologie fait question : le premier brevet d’Eloi (Une fourche métallique articulée, pouvant s’adapter à tout tablier sans fin d’élévateur de paille) ne vient qu’en 1903 et n’est présenté que comme une adjonction aux monte-paille sans préciser lesquels.

En 1903, un autre brevet (Système d’appareils servant à faciliter la manoeuvre des élévateurs de paille) est encore une adjonction. En 1905, c’est un tout autre élévateur qui est breveté  (élévateur et engreneur automatique de gerbes) : cet appareil pourrait ressembler à un monte-paille sauf qu’il sert, en amont, à charger la batteuse à partir de tout le blé au sol.

C’est plus de six ans après l’annonce du produit, que vient enfin en 1906 la mention de monte-paille (élévateur de paille) ; «  la présente invention a pour objet un système d’élévateur de paille, pouvant être orienté dans toutes les directions , et caractérisé essentiellement par :

1° Le mode d’articulation de l’élévateur à l’aide d’un support spécial qui permet d’entraîner le transporteur, quelle que soit l’orientation dudit transporteur;

2° Le mode de suspension de l’élévateur, soit au moyen d’un seul câble passant sur une poulie de renvoi placée à la partie supérieure de la batteuse et au-dessus de l’axe de rotation de l’é lévateur, soit à l’aide de deux câbles permettant les déplacements latéraux du cadre transporteur, ainsi que son élévation ou son abaissement pendant le travail. Signé RODOLAUSSE  ».

À partir de cette date, vont s’enchaîner d’autre brevets, des additifs pour modifier le produit, l’améliorer encore et toujours. Dans sa documentation commerciale, comme sur des annonces, Eloi Rodolausse insiste beaucoup sur son droit et menace les contrefacteurs. Sur les monte-paille, est écrit en gros «  breveté SGDG ». Rappelons que cela veut dire «  breveté sans garantie du gouvernement  » : on déposait un brevet qui était enregistré mais personne ne vérifiait que ce brevet était réellement une invention, une nouveauté.

Pourquoi donc avoir attendu plus de six ans pour breveter un produit qui était déjà sur le marché en 1901 et qui avait été certainement dessiné et construit fin XIXe siècle à Féneyrols  ? Mystère  ! Eloi Rodolaussene peut pas ignorer l’existence de monte-paille depuis près de 30 ans, veut faire la rupture. La plupart de ses brevets sont des améliorations de l’idée première. La rédaction des brevets met l’accent sur des apports positifs au produit de base et, de ce fait (la partie pour le tout), il peut alors se dire inventeur d’un nouveau modèle qui aura d’ailleurs beaucoup de variantes et de succès.

Nous sommes donc dans une longue histoire, du Second Empire (avec l’avance des Anglais) à la IIIe République (où la France reprend le dessus et le marché national).

Lire : « qui a inventé le monte paille ? »  : lien pour accéder au document (extrait du livre) ; rodolausse – monte-paille