1/ Promptocric : présentation

1953 : La force de l’air comprimé – Promptocric

Sommaire

1/ la force de l’air comprimé

2/ Pages du carnet consacré au Promptocric

3/ Brevets liés au Promptocric


Plusieurs brevets pris par Georges Rodolausse dans les années cinquante montrent des recherches sur des dispositifs utilisant un gaz ou l’air comprimé pour le- ver des objets lourds.Au départ, ces brevets ne sont pas liés à une invention particulière, opérationnelle, comme ce le sera ensuite avec Promptocric. À la différence des autres brevets, ce Promptocric sera imaginé, développé et ensuite construit comme le prouvent les inventaires de l’entreprise qui mentionnent sa présence à un grand nombre d’exemplaires.

Georges Rodolausse aura des contacts avec des industriels qui auraient pu être intéressés par l’invention. Les archives donnent trace decalculs, de simulations de prix pour convaincre des grandes marques notamment de pneumatiques.

  • Objet. : La présente invention a pour objet l’utilisation nouvelle de certains gaz comprimés – ou comprimés jusqu’à liquéfaction – dont il a déjà été question dans le brevet et les certificats d’ad- dition ci-après qui ont été déposés par le présent signataire :
  • Brevet principal déposé à la Préfecture de Montauban (Tarn-et-Garonne), le 18 juillet 1953, ayant pour titre un « Cric ou appareil de levage à gaz comprimé ».
  • Premier certificat d’addition déposé à l’Institut National de la Propriété industrielle, à Paris, le 8 septembre 1953, n°52.636.
  • Deuxième certificat d’addition déposé à l’Institut National de la Propriété industrielle, à Paris, le 10 septembre 1953, n°52.643.
 

Le développement de l’automobile est une chose ; l’état des routes ne va pas de pair. Il est prudent de partir avec plusieurs roues de secours et un cric. Mais les voitures sont lourdes et le Promptocric serait bien utile.

Tribunal de commerce de Montauban

En 1953, Georges Rodolausse fait modifier l’objet social de l’entreprise en «découpe et emboutissage» pour tenir compte du dépôt de la marque
« Promptocric ». portant des modifications telles que celles du 12 octobre avec une conception améliorée permettant une grande puissance adaptée aux poids lourds ; le 23 octobre, il s’agit de « pallier les fragilités et inconvénients» liés à l’abouchage des différentes parties du Promptocric «afin d’assurer l’étanchéité après de nombreux fonctionnements ». Le 21 novembre, on revient à un système adapté aux camions et véhicules lourds tout en gardant des dimensions restreintes.

Grâce au carnet de Georges, nous avons des informations précises sur l’appareil. On peut voir dans les pages qui suivent des calculs de prix de revient, de marge modulée en fonction des quantités, ainsi que des offres possibles selon des clients potentiels : Esso et Kléber-Colombes.

Ainsi, que ce soit avec les calculs ou les dessins, on peut se faire une idée des marchés visés : différentes automobiles, classées par marque et en fonction du poids (à soulever), camions avec la même préoccupation.

Il est rappelé que, dans ces brevets et certificats d’addition, c’est la détente de ces gaz préalablement comprimés (CO2), jusqu’à la liquéfaction ou non, et quel que soit leur état physique, qui fait fonction d’agent moteur.

Pour ces appareils de levage, il est proposé à titre d’exemple l’usage qui consiste à soulever les véhicules automobiles. Il y a intérêt, en plus de la fonction motrice, à utiliser certains gaz, tel l’acide carbonique liquide, soit comme extincteur, soit pour le gonflage des pneus, etc.

Nous n’avons pas trouvé trace de ces premiers brevets dans la base de données de l’INPI qui propose pourtant les brevets complémentaires déposés à partir de celui-ci. D’autres brevets pris fin 1953 complèteront l’appareil.

Georges, dans les négociations avec les grands clients qu’il vise, réfléchit à de rabais quantitatifs.

Dans son cahier (voir page 118), Georges Rodolausse détaille tous les prix de revient et fait des simulations de prix de vente.

Une page spéciale est ainsi dédiée à un contrat avec Kléber-Colombes et Esso-Standard, contrat dont on ne peut dire à travers les archives s’il a été concrétisé.

Dans une autre page d’inventaire du 11 février 1954, apparaît dans les actifs la mention de 206 crics pour une valeur unitaire de 4 500 francs, soit 927 000 francs sur un total d’actifs de 8.401.080 francs.