5/ Georges Rodolausse : la quête de la diversification

Sommaire

1/ Georges Rodolausse : repères biographiques

2/ Georges Rodolausse : brevets

3/ Georges Rodolausse : vie publique

4/ Pour la reconnaissance de la « boîte noire »

5/ La quête de la diversification

 


Inventer encore et toujours

Georges, dans la continuité des activités familiales, va également inventer. Son nom apparaît conjointement avec celui de son père, Éloi, dans le dépôt de deux brevets liés au chemin de fer : le 7 mars 1935 (Dispositif de couverture automatique des trains par le disque et le crocodile) et le 10 août 1937 (Perfectionnements aux appareils de contrôle et de sécurité pour chemins de fer).

En 1935 Georges rachète l’entreprise à son père.

À la différence des années vingt et trente où le monte-paille est quasiment le socle de la rentabilité, la vie de l’entreprise a été plus difficile. Georges Rodolausse aura à cœur de faire se rejoindre son talent d’inventeur et la nécessité de diversification ; mais entre l’invention (qui est technique) et l’innovation (diffusion dans la société), il y a une marche à franchir. Certains produits nouveaux trouveront leur marché, d’autres inventions n’y parviendront pas.

En 1943, Georges se fait référencer par la SNCF pour des prestations de chaudronnerie, découpage et petit emboutissage, activité qui va se développer.

Et pendant ces années trente, Éloi, de son côté, continue le combat pour son dispositif de sécurité pour les chemins de fer et ferraille pour que les essais promis soient réalisés, espérant ainsi faire vivre l’adage « essayer, c’est l’adopter ». Et se poursuivent la construction et la vente de machines agricoles qui jusqu’en 1935 continuent d’être perfectionnées.

Georges a, quant à lui, un mot d’ordre : diversifier. Voyant autour de lui le monde bouger: transformation de l’agriculture, développement de l’automobile… il cherche d’une part à améliorer ce qui a été créé par son père et d’autre part à entrer dans de nouvelles filières, notamment l’automobile. Mais pas que… Puisqu’avec les poussettes, les frigos, il vise de nouvelles clientèles.

On le voit aussi proposer sa capacité de production à qui peut être intéressé par l’usine. Il met ainsi en avant la presse de 120 tonnes qui serait utile dans une activité de sous- traitance.

Certificat « non juif »

Cela implique une modification de son inscription au registre du commerce et, en 1942, dans le cadre du régime deVichy, il doit prouver qu’il n’est pas « d’origine israélite ». Il reçoit du greffe du tribunal de commerce en décembre 1942 le papier qui lui permet d’ajouter à sa raison sociale : « une branche d’industrie pour le découpage et l’emboutissage des métaux dont le commencement partira en principe à partir du jour de l’arrêté définitif. »

De fait c’est une régularisation car les annonces commerciales qu’il publie dès 1941 font état de cette activité.