Poussettes et landaus : présentation

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Poussettes et landaus : présentation

Poussettes et landaus : images

Brevets : poussettes et landaus

1946 & 1954 : formalités liées à la fabrication de voitures d’enfants


1948 : poussettes d’enfant et landaus Rodolausse

Démarche de diversification : une production qui correspond peu ou prou au savoir-faire technique de l’usine : de la mécanique, de la mécano-soudure, à quoi s’ajoutera le travail du tissu et de la moleskine. 

Les premières démarches datent de 1946 (voir page « formalités« )

Georges Rodolausse a pris deux brevets pour faciliter le réglage de la position du dossier et pour replier la poussette quand elle ne sert plus.

Le modèle photographié qui appartient à une famille de la région de Saint-Antonin n’a pas été facile à repérer. D’autres recherches n’ont rien donné, ce qui ne veut pas dire qu’il n’existe pas d’autres exemplaires. Malheureusement, la poussette n’est pas marquée : on ne peut pas lire la signature de l’usine ou de l’entreprise.

Pour les landaus, la documentation est absente. Le modèle qui nous a été présenté est présumé « Rodolausse » mais aucune marque de fabrique ne l’atteste expressément. 

Dans la presse, rien, ce qui peut s’expliquer par le fait que le négoce, les grands magasins ne mentionnent jamais le nom du fabricant. 

Landaus

Dans le classeur de Georges Rodolausse où il note tout ce qui concerne la production et la gestion de l’entreprise, il y a pour les poussettes et les landaus, des calculs de prix de revient et des simulations de vente. De fait, il est difficile de dire si la gamme de ces produits a été un succès.

Les feuilles donnent la liste de toutes fournitures nécessaires, les prix unitaires et in fine le prix de revient et le prix de vente.

En 1951, le prix au revendeur était de 2166 francs et le prix public de 2710 francs. Le rapport matière par rapport aux prix final était de 46%.  Un des points importants qui justifie des décomptes détaillés porte sur les roues de poussettes et de landaus. Deux types sont décrits : roues Brémant de diamètre 200 mm et roues dites « train Daumont » de diamètre 250 mm.

Entre la caisse et les roues, une lame d’acier apporte de la souplesse ; entre cette lame et la caisse, en métal ou en cuir, des liens ajoutent à la souplesse du dispositif. Ce système de suspension est un argument technique et donc commercial utilisé par les nombreux fabricants d’alors comme le montre cette publicité ci-dessous. 

Les deux modèles Rodolausse présentés ici n’ont rien à voir avec la description faite dans le cahier de Georges Rodolausse ; soit il y avait une gamme de poussettes et de landaus, ce qui explique la discordance entre les données techniques et ce qu’on peut voir ; soit les deux modèles attribués à Rodolausse ne sortent pas de cette usine.

Les décomptes du cahier mentionnent souvent le mot « Jouet » pour ces produits : ils étaient distribués dans le magasin pour enfants Materna à Carcassonne, magasin géré par un oncle de la famille.

Consulté, le musée de l’histoire du landau a remarqué l’originalité des roues des landaus très différents des roues de la poussette, ce qui peut s’expliquer par le fait que le façonnage de ces roues a pu être fait par estampage en utilisant les presses de l’entreprise. Le détail des coûts établi en 1953 met bien en valeur l’emboutissage, les poinçons et les matrices.