Congrès international du Caire : 1933 : 2/ Que préconiser ?
Sommaire
Congrès international du Caire : 1933 : présentation
Congrès international du Caire : 1933 : 2. Que préconiser ?
Congrès international du Caire : 3/ des conclusions biaisées
Congrès international du Caire : 4/ vu de Rodolausse
Congrès international du Caire : 5/ les systèmes en concurrence
2. Congrès international du Caire : 1933 : que préconiser ?
Suite du texte de Georges Ribeill :
Les États-Unis avaient plaidé pour leur propre système, le «Automatic Train Control » présenté dans la Revue générale des chemins de fer en octobre 1928. Comme son qualificatif « Automatic » l’indique, le système devait fonctionner éventuellement sans l’intervention du mécanicien. Ce que critique la France, faisant confiance à la répétition des signaux, donc à la vigilance du mécanicien. Bref, les ingénieurs français pensent que les crocodiles sont plus efficaces et affirment : « il est certain que les Américains sont nettement en retard sur nous ». Les compagnies ont donc deux positions : celle de l’Est (faire confiance au mécanicien), celle du Nord : le crocodile qui alerte le mécanicien. Dans ce débat, l’appareil Rodolausse propose une autre solution mais, s’il est présenté par la compagnie P.O., c’est sans conviction aucune.
Au Caire, les échanges sont intenses car l’actualité (les accidents) est très prégnante. Compte tenu des désaccord, c’est une formule timorée et restrictive qui est proposée : la répétition acoustique des signaux ; si la commande automatique des organes d’arrêt peut apporter un complément de sécurité, cela ne doit pas « engendrer des risques au moins aussi grands que ceux que l’on se propose de supprimer. »
Les Américains qui justement utilisent la commande automatique protestent : l’ingénieur Gresley du Great Western qui l’applique depuis une vingtaine d’années, désapprouve le projet de conclusion élaboré entre deux séances de travail à l’insu des discutants, ignorant tout de sa proposition débattue la veille et alors agréée… La discussion reprend pour aboutir à à une résolution en forme d’irrésolution : « complément important des dispositifs de sécurité, sur les lignes où il sera reconnu nécessaire, « il est recommandé d’activer l’installation du train control, réalisable selon trois options : simple répétition des signaux sur la machine, ou action directe sur les freins provoquant l’arrêt ou le ralentissement, ou combinaison de ces deux ».
Georges Ribeill conclut : « Tout le monde peut s’y retrouver donc ! » Mais Éloi Rodolausse, quant à lui, ne s’y retrouve pas et commente : « Nos spécialistes français en matière de sécurité des trains disent que le mécanicien est suffisant sur sa locomotive, tandis que les spécialistes étrangers disent le contraire et préconisent l’arrêt automatique différé des trains, c’est-à-dire que l’action automatique ne peut se produire qu’après la défaillance certaine du mécanicien ».
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