Congrès international du Caire : 3/ des conclusions biaisées

Sommaire

Congrès international du Caire : 1933 : présentation

Congrès international du Caire : 1933 : 2. Que préconiser ?

Congrès international du Caire : 3/ des conclusions biaisées

Congrès international du Caire : 4/ vu de Rodolausse

Congrès international du Caire : 5/ les systèmes en concurrence

 


3. Congrès du Caire : des conclusions « biaisées »

Comte rendu du congrès : extraits de la revue générale des chemins de fer

lire la page 13 à 16 de ce document (page 441 à 446 de la revue)

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Il (l’ingénieur Gresley du Great Western qui l’applique depuis une vingtaine d’années) désapprouve le projet de conclusion élaboré entre deux séances de travail à l’insu des discutants, ignorant tout de sa proposition discutée la veille et alors agréée… Les délégués anglais s’opposent donc au vote, voulant relancer la discussion ! Et c’est à l’ingénieur Duchâtel qu’il revient de trouver une issue.

[La décision finale est différente de ce qui avait été élaboré par les participants qui protestent : ils avaient préconisé des systèmes d’action automatique sur le train]

On doit se référer au règlement: seule une majorité des deux tiers des membres présents peut imposer la clôture des débats… Fait rarissime lors de ces congrès internationaux très policés et académiques, on vote donc: 12 voix se prononcent contre la clôture, 15 en faveur, mais donc insuffisantes ! La discussion sera reprise  le lendemain, aboutissant à une résolution en forme d’irrésolution : complément important des dispositifs de sécurité, sur les lignes où il sera reconnu nécessaire, « il est recommandé d’activer l’installation du train controi », réalisable selon trois options: simple répétition des signaux sur la machine, ou action directe sur les freins provoquant l’arrêt ou le ralentissement, ou combinaison de ces deux. Tout le monde peut s’y retrouver donc ! 

« Nos spécialistes français en matière de sécurité des trains disent que le mécanicien est suffisant sur sa locomotive, tandis que les spécialistes étrangers disent le contraire et préconisent l’arrêt automatique différé des trains, c’est-à-dire que l’action automatique ne peut se produire qu’après la défaillance certaine du mécanicien », résumait bien Rodolausse ce conflit de doctrines. 

* Bulletin de l’AICCF, octobre 1933, p. 1904 et sq., décembre 1933, p. 1223 et sq. 

Georges Ribeill